Les vitraux de l'église de Barbonne
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"UN PEU D'HISTOIRE"
Quand furent posés les premiers vitraux ?
Et qui furent les donateurs qui financèrent la pose des vitraux ?
On ne sait pas ce que furent les premiers vitraux de l'église Saint-Pierre Saint-Paul.
Il a fallu poser probablement l'autorisation au chapitre de la cathédrale de Troyes, dont l'église dépendait.
Les anciens vitraux étaient faits d'un assemblage de verres colorés. Chaque coloration était soutenue par un fin encadrement de plomb, métal
malléable.
Ces vitraux représentaient des motifs floraux et des scènes religieuses, où les saints à qui l'église était dédiée figuraient souvent.
Les personnages ainsi représentés s'inspiraient souvent de la silhouette des donateurs.
Dans les incendies dont l'église de Barbonne eut à souffrir il est probable que le plomb des vitraux ait fondu en partie.
Quand la nef brûla en 1730, sa reconstruction fut longue et coûteuse, à peine terminée à l'aube de la révolution, elle ne fut pas pourvue de
vitraux.
Des ouvriers travaillaient en 1788 dans la nef, comme l'atteste une visite faite le 18 juillet 1788 par :
- le frère Gabriel Louis Texier de Hautefeuille, commandeur de l'ordre de Saint-Jean,
- Jean-Esprit Bonnet,
- Le chevalier Frère Pierre de Maulaon de Savaillant.
"Le vendredi, dix-huitième de Juillet mille sept cent quatre vingt huit, nous sommes allés d'abord à l'église, où, après notre Prieur, nous
avons visité le chœur...
Nous avons trouvé toutes les voûtes abattues el les ouvriers en disposition de les reconstruire suivant un marché, qu'on nous a montré.
A la charge de Monseigneur le commandeur en qualité de gros décimateur des quatre cinquièmes.
Après avoir reconnu l'utilité de ces réparations, nous engageons monsieur le Commandeur à les faire finir. Et en outre, nous croyons nécessaire
d'ordonner :
- qu'on fasse plusieurs réparations aux vitraux du choeur et dans l'église plusieurs cages à refaire il neuf pour conserver ces vitraux..."
Gabriel Danron, de Fontaine-Denis reçut 69f50 pour des réparations qu'il a faites aux vitraux du choeur de l'église. Ces travaux et d'autres
travaux à exécuter dans l'église avaient été inscrits au budget de l'an XIII.
Mais les travaux à exécuter concernent uniquement les vitraux du choeur.
Ces vitraux étaient parait-il forts beaux.
La légende veut que les habitants de Barbonne, trouvant leur église trop sombre aient fait vendre les vitraux au XIXème siècle.
La nouvelle nef n'ayant pas été pourvue de vitraux, l'église ne devait pas être si sombre...
Et puis ces vitraux avaient souvent besoin de réparations.
Ils étaient vieux et probablement pas vendables. On ne trouve nulle part trace de leur vente... ni de leur dégradation. Il ne reste que deux
vitraux relativement récents, résultats d'un don à la mémoire de Saint-Vincent.
Dans les années 1960, un artiste peintre orna la rosace de l'église de motifs symboliques inspirés de l'église primitive, il n'en reste rien.
La rosace est fissurée, "les ans en sont la cause".
Actuellement, tout est vitré d'une manière ordinaire, à l'exception des vitraux de Saint-Vincent.