La recherche de l'eau
Délibération du 5 août 1849
Délibération du 7 août 1853
Délibération du 25 septembre 1854
Délibération du 7 février 1858
Délibération du 11 novembre 1900
Délibération du 18 février 1901
Délibération du 10 mars 1901
Délibération du 10 novembre 1901
Délibération du 3 janvier 1903
Délibération du 3 février 1903
 sommaire 
Délibération du 14 septembre 1834 :
"Nous, Membres du conseil municipal, autorisons le Maire de cette commune à faire une dépense de deux cents francs pour faire les
travaux pour tenter d'avoir de l'eau sur les côtes de Barbotine, et de traiter avec Monsieur Auxerre, ingénieur, pour en faire
les Essais ".
Une délibération du 8 novembre 1837 relance l'idée de trouver de l'eau sur les côtes. Une délibération du 8 mai 1838 confirme ce
désir de trouver de l'eau potable sur les côtes :
Le conseil municipal vote une somme de trois mille francs pour être employée à la recherche pour trouver l'eau sur les côtes ou
dans les bois de Barbonne.
"Le conseil étant toujours d'un avis unanime de faire tous les sacrifices possibles pour conduire de l'eau à Barbonne.
Considérant qu'il existe des sources sur plusieurs endroits des Côtes beaucoup plus élevées que le village, et d'où par conséquent,
il serait facile tic, faire arriver l'eau".
Suivent les noms de la Commission chargée de contacter un ingénieur pour les travaux à exécuter.
Les membres de cette commission étaient Messieurs Jean-François Choignat, Pierre-Jean Delbet, et Narcisse Berton.
En outre, ils pouvaient s'adjoindre « les habitants qui par leur savoir peuvent aviser un moyen convenable pour obtenir de l'eau,
et de faire un rapport au Conseil municipal ».
Délibération du 3 novembre 1839
Le ton est à la morosité, une très forte gelée ayant fait des dégâts dans les vignes et les champs.
Le conseil propose d'utiliser les plus malheureux pour exécuter les travaux préparatoires afin d'utiliser l'eau des sources sur les côtes.
De nouveau, le Conseil vote une somme de trois mille francs.
Délibération du 5 août 1849
Le Conseil municipal nomme une commission de trois membres : Messieurs Pilavoine, Guillot, et Chevalier, Maire pour la recherche de
l'eau sur son territoire, le besoin s'en faisant sentir, la population étant importante.
Délibération du 7 août 1853
La Société Générale des Eaux à Paris propose à la commune l'ingénieur hydroscope Monsieur Gautherot pour la recherche des eaux vives
autour de Barbonne.
Messieurs Pilavoine et Guillot sont délégués pour aller à Paris pour s'entendre avec la Société Générale des Eaux.
Délibération du 25 septembre 1854
L'ingénieur Monsieur Gautherot trouve près de la Porte d'en Haut, près du lieu-dit "la ruelle aux loups", des eaux souterraines de bonne
qualité, dont il estime le débit à 6000 litres/heure environ.
Dans une délibération en date du même jour, on peut relever cette phrase :
"la commune n'ayant d'eau que ce que lui donnent les eaux
de pluie, éprouve à cet égard des privations constantes et regrettables... Ce serait un grand bienfait de lui procurer des eaux
souterraines ; d'ailleurs, sa position lui permet les sacrifices que réclame une semblable recherche ".
Le Conseil municipal charge alors monsieur Gautherat de faire un réservoir amenant l'eau au sol et lui alloue la somme principale de
7500 francs.
Apparemment, ce projet n'eut pas de suite.
Délibération du 7 février 1858
Dans une délibération du Conseil municipal, on extrait ce passage : "Un sieur Pierre Dagon Prévostat, propriétaire et entrepreneur de
travaux à Barbonne, se fait fort de trouver une source d'eaux vives dans les friches communales, au point le plus élevé.
La Commune accepta la proposition du Sieur Prévostat pour la somme de 12 000 francs, mais à ses risques et périls, qu'il prendra les
matériaux et les travaux à sa charge, et qu'il ne devra pas toucher à la Fontaine de Vorlut".
Ce projet n'eut pas de suite.
Et près de cinquante années passèrent avant qu'il y eut de nouveaux projets en 1900.
Délibération du 11 novembre 1900
Le Conseil municipal autorise le Maire à faire par régie économique, procéder à la recherche d'eau de source pour installer un service
d'eau communal.
Le maire contacte les ingénieurs Fritcher et Houdry de Provins.
Les ingénieurs reprennent les travaux de monsieur Gautherot établis 46 ans plus tôt. Ils ne jugèrent pas utile de faire d'autres
recherches d'eaux vives dans la commune. Ils établissent un projet de forage :
- creuser un puits foré et tubé d'un minimum de 50 mètres de profondeur.
L'eau serait élevée au moyen d'une pompe à fourreau actionnée par un moteur à pétrole.
Ce puits serait foré à la côte 118, à l'ouest du village. Il se composerait :
- d'une partie maçonnée de 1 m² de diamètre, jusqu'à la rencontre d'une première nappe, présumée à 20 mètres du sol,
- d'une partie forée pratiquée au fond du puits maçonné et composé de tubes en acier de 35,5 mm et de 30 mm de diamètre.
Le débit prévu est de 3600 litres / heure.
Délibération du 18 février 1901
Ce projet fut présenté au Conseil municipal. Celui-ci l'accepta, en précisant qu'en cas de circonstances imprévues, une troisième colonne
de 24,8 mm de diamètre serait mise en place.
Délibération du 10 mars 1901
Le Préfet nomme un géomètre chargé de reconnaître et d'étudier le terrain où doit s'ouvrir le puits foré.
Puis le Préfet demande que lui soit présenté le projet et l'envoie à monsieur Janet, ingénieur en chef des Mines à Paris.
Délibération du 10 novembre 1901
L'ingénieur Janet présente son rapport au Conseil municipal. L'ingénieur propose que le projet initial soit reculé de 200 mètres, afin
que le puits foré ne soit pas contaminé par les habitations proches.
Le Conseil municipal rejette la proposition de Monsieur Janet.
Mais, pour conserver le projet initial, le Conseil municipal doit se porter acquéreur des maisons incriminées, assez vétustes, en vue de
les démolir.
Ces bâtiments appartiennent à monsieur Alfred Protat.
Les propositions d'achat, les diverses tractations, les autorisations obtenues, la commune acquiert cette propriété pour le prix principal
de 600 francs.
Délibération du 3 janvier 1903
L'acquisition est enfin faite et dans les mois qui suivent, les bâtiments sont démontés.
La commune vend tout ce qui est récupérable : tuiles et poutres. Le Conseil municipal demande à l'ingénieur des Mines l'autorisation de
se rapprocher de 100 mètres du village.
Délibération du 3 février 1903
L'ingénieur des Mines juge que le terrain le plus favorable pour faire le forage du puits est un terrain situé entre la Ruelle aux loups
et le chemin dit La voie aux vaches. Ce terrain a appartenu à Monsieur Prévostat-Guyot.
Le Conseil municipal autorise le Maire à acquérir le terrain de 3 ares 22 centiares appartenant à Mademoiselle Berthe Prévostat, majeure
depuis le 19 janvier 1903.
Pour cette acquisition, le Conseil municipal demande à monsieur le Préfet que la commune soit dispensée des formalités de purge légale,
attendu que l'achat en question sera inférieur à 500 francs.
Le terrain fut acheté pour la somme de 180 francs à raison de 30 francs les 42 centiares.